L’ensemble des équipes de Rodafruits tient à adresser son soutien à tous les agriculteurs/tices touché(e)s par la vague de gel qui frappe la Normandie.
Nos pensées vont particulièrement à nos producteurs/partenaires qui font preuve d’une résistance admirable face à l’adversité en redoublant d’efforts pour assurer non seulement la production, mais également la qualité de leurs fruits & légumes, comme sur ces images impressionnantes où Matthieu, notre producteur de pommes et de poires à Ribemont (02) fait brûler 300 ballots de paille chaque nuit afin de réchauffer l’air ambiant et de minimiser les ravages du gel. Sur certaines parcelles de Matthieu, 80% de la récolte est déjà détruite.
Le risque supplémentaire
Malheureusement, le gel n’est pas le seul ennemi. En effet, si les températures n’augmentent pas, la pollinisation ne se fera pas. En effet les insectes polarisateurs ne sont pas actifs s’ils ont trop froid. Par ailleurs, le processus de fructification et/ou de production de matières (fleurs, feuilles, tige…) demande aux plantes beaucoup d’énergie ainsi qu’une température minimum, c’est pourquoi la totalité des cultures touchées seront définitivement perdues si les températures ne remontent pas…
Heureusement, tout ce froid renferme une lueur d’espoir : la plus-part de nos partenaires ont eu la présence d’esprit de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier de pratiquer la diversification des variétés dans leurs cultures. En effet, les espèces les plus précoces sont en ce moment au stade le plus fragile de leur développement et la vague de gel ne les a pas épargnés. Les variétés plus tardives, quant à elles, « se comportent de la même façon que si elles étaient toujours en hiver » nous dit Matthieu ce qui leur permets de résister aux conditions météos hivernales que nous traversons actuellement.
Les enjeux d’un engagement local fort
Les producteurs/trices avec qui nous travaillons sont toutes et tous féru(e)s de leurs métiers, le connaissent sur le bout des doigts et sont bien souvent issu(e)s de la deuxième ou la troisième génération d’exploitants. Ils/Elles détiennent donc des savoir-faire précieux et uniques qui leur permettent de surmonter les difficultés. Soutenir l’agriculture locale, c’est un engagement que nous portons au quotidien depuis de nombreuses années et qui nous permets, modestement, d’œuvrer à la sauvegarde de ces savoir-faire qui s’annoncent plus que jamais nécessaires dans les années à venir.
Sur certaines parcelles, 80% de mes récoltes sont d’ors-et-déjà détruites
Matthieu Ternynck, producteur de pommes et de poires à Ribemont (02)